just go away (gastiel)

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Just go away

Milan Kundera a écrit " Dans le jeu on n'est pas libre, pour le joueur le jeu est un piège. " Je ne veux pas tomber dans le piège. Et si c'était la défaite la gagnante dans l'histoire y as tu seulement pensé ? J'accepte de jouer avec toi. Maintenant reste à savoir si tu veux gagner ou perdre. Δ Degradation.

« Cas, je descends manger, tu viens ? » Tu regardes ton ami par-dessus ton épaule et lui fait signe d’y aller sans toi. Tu n’as pas envie de descendre de suite. En fait, ton plan, puisqu’il n’y a pas cours ce matin, c’est de rester seul dans ton dortoir, et d’aller te rendormir. Tu entends Bash sortir et fermer la porte derrière lui, et tu te diriges directement vers ton matelas moelleux. Tu te mets bien, te retournes un peu dans tous les sens, avant de fermer les yeux et de t’en aller dans le pays des songes. Tu aurais pu rêver de tout, tu avais le choix. Entre Luka, Bash, Gaël même, mais non. Encore une fois, comme toutes les fois où tu rejoins les pays du soleil, c’est dans cette vieille maison de Londres que tu te retrouves. Tu te vois, te tenant là, devant ces deux berceaux avec tes parents, serrant cette main si avide d’argent de tes géniteurs. Tu les vois sourire en choisissant de te donner toi plutôt que ton petit frère. Cette scène, tu la rejoues dans ta tête depuis que ton père te l’a montré dans la pensine de votre salon. Et elle semble pas vouloir arrêter de te hanter. Tu te réveilles finalement en poussant un grand soupir. Bon bah la sieste grasse mat’ ne semble pas être pour ce matin. Tu te lèves, pousse les couvertures et évite quelques secondes avant de faire ton lit, et finalement t’y refuses. Tu vas te regarder dans la glace et sourit à ton reflet. Tu aimes le fait d’être toi-même tout en ressemblant comme deux goûtes d’eaux à la personne que tu détestes le plus sur cette terre. Il a des cernes que tu n’as pas. Tes tatouages, il n’en a même pas la moitié. Et c’est eux qui te rappellent que tu es Castiel Evicci, et pas Castiel Nolan. Le E. sur ton épaule te le rappelle tous les jours. Tu prends une grande respiration avant de mettre ta tête dans l’eau pour te réveiller. Lorsque tu relèves la tête, tes cheveux sont en désordres sur ta tête et tu ne peux t’empêcher d’avoir cette petite pensée qui est que si des fans à toi étaient là, elles crieraient probablement parce faut l’avouer, t’es sexy comme ça. Tu retournes vers ton lit après t’être rapidement séché les cheveux et t’allonges dessus. Tu sens le sommeil doucement t’amener à lui, et tant mieux, t’as pas envie de descendre avec les autres. Doucement, des rêves, des souvenirs se reconstruisent dans ta tête. Pas de tes géniteurs cette fois-ci, mais plutôt des rencontres, nombreuses, que tu as faite avec tes parents. En commençant avec Luka, puis avec Morphée, puis Eliott, Bash et Gaël. Le visage de ce dernier s’affermit et le noir se fait tout autour. Puis Eliott apparait. Il s’approche de lui doucement, et lui touche la joue gentiment, doucement. Toi, t’as envie d’y aller, de les séparer, de crier sur Gaël, de lui dire de pas se laisser toucher par un monstre comme Eliott, de pas se laisser faire par un monstre comme Eliott. Tu t’approches d’eux lorsque tu vois Morphée au loin embrasser un châtain au crâne mi rasée.

Tu te fais réveiller par une musique que tu ne connais que trop bien et tu ouvres les yeux difficilement. Celui qui a décidé de mettre une de tes musiques dans la salle commune u troisième étage, tu vas le trucider. Tu sais pas quand, mais ce sera le cas. Tu finis par avoir les yeux totalement ouverts, et t’as juste envie de te lever et d’aller rejoindre les autres dans le réfectoire, pourtant quelque chose t’en empêche clairement. Le fait que tu vas y croiser Eliott et Gaël ? Probablement oui. Tu finis par te lever et faire les cents pas dans ta chambre. Descendre, ou ne pas descendre ? Descendre, ou ne pas descendre ? Tu réfléchis, et juste au moment où tu es enfin décidé à sortir rejoindre tes amis, quelqu’un toque à la porte. « Ouais ? Qui s’est ? »

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Just Go Away

ft. Gastiel

« Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... - Jeux d’enfants »

Encore un peu fatigué, Gaël s'étire et bâille. Décidément, il n'est clairement pas du matin. Alors que son meilleur ami, enfin celui qu'il avait toujours considéré comme tel, est déjà fin prêt pour aller prendre le petit-déjeune en bas dans la grande salle, lui se prépare au ralenti. Il n'a pas envie de se presser, il n'a pas envie de voir Bash, qui chaque qu'il le croise lui rappelle son erreur. Il n'a pas envie de croiser Luka, qui chaque fois qu'elle le voit, semble avoir envie de l'égorger. Ouais, limite, elle lui fait peur. Et, il n'a pas vraiment non plus envie de voir Castiel, enfin si, il en a très envie, mais pas avec Eliott dans les parages, c'est pire qu'un calvaire. Ce dernier n'arrête pas de lui remémorer ce qu'il est censé faire, et quel seront les conséquences s'il ne s'y emploie pas corps et âme. Autant le châtain crève d'envie que le bouclé comprenne ses sentiments, autant il ne veut pas qu'il l'apprenne en le voyant bourré sur une vidéo tournée à son insu, déclarant son amour pour lui à son jumeau qui le déteste. Ce serait trop humiliant, déjà que le chanteur ne semble pas vraiment avoir une haute opinion de lui, ce serait même plutôt l'inverse, puisqu'il a subitement arrêté de répondre à ses lettres, alors qu'ils correspondaient depuis un moment régulièrement. Gaël n'est pas stupide, il se doute bien que cela à un rapport, et même plus que cela, avec ce qu'il s'est passé entre lui et Bastien, mais malheureusement, il ne peut plus revenir en arrière pour changer les choses.

Le temps qu'il termine de se réveiller et de se préparer, Eliott ne l'a pas attendu pour aller se restaurer, et tant mieux. La relation entre eux est devenue un peu étrange. Ils agissent encore comme s'ils étaient les meilleurs amis du monde, pour les apparences, mais Gaël, lui, ne le considère plus vraiment comme cela. Il sait pourtant qu'au fond de lui le bouclé peut être quelqu'un de bien, mais il est à présent trop consumé par la jalousie qu'il voue à son frère jumeau, quand il n'a aucune raison d'en être jaloux. OK, ils n'ont pas eu la même vie. OK, Castiel a eu plus d'argent que lui. Mais bordel de merde, c'est lui que leurs parents ont décidé de garder, d'élever. Avec le recul, le né-moldu se dit que finalement, il aurait peut-être du tenir avec Cas et Bash, puisqu'il a toujours pensé comme eux, au lieu de soutenir son meilleur ami, parce qu'il pensait que c'était son devoir de le faire. S'il avait su ce que Eliott lui ferait, jamais il n'aurait tenu avec lui.

Le voilà enfin prêt à descendre, bien qu'il n'en soit pas pressé, à vrai dire Gaël n'a même pas faim. Il avance donc, les mains dans les poches, au ralenti. « Qu'est-ce que tu fais Gaël ? » Le jeune homme s'arrête net, reconnaissant la voix de son meilleur ami qui est revenu comme un boulet de canon. Il lève la tête vers lui, qui est bien plus grand, arquant un sourcil. « Ben je descends prendre mon petit-dej, pourquoi ? » Le regard vert du bouclé s'assombrit, il barre le passage à Gaël, ne lui laissant aucun moyen d'avancer. « Non. Castiel est seul dans son dortoir, tu vas donc aller le voir. Tu as une mission à accomplir pour moi. Ou dois-je te rappeler ce qui va se passer si tu ne le fais pas ? » Le châtain serre les poings et soupire. « OK. C'est bon, j'y vais. » Il fait donc demi-tour, laissant Eliott derrière lui, sans se retourner pour le regarder et prends les escaliers pour aller jusqu'au troisième étage. Mais Gaël ne trouve pas la force d'aller déranger Castiel, il se dit que s'il est resté seul c'est pour une bonne raison, c'est qu'il n'a probablement pas envie d'être dérangé. Alors dans un premier temps, il se réfugie dans la pièce commune du troisième, et y met de la musique, une chanson de Castiel, pas sa meilleure idée, mais il adore sa voix, au moins là, il ne risque pas de lui dire des choses blessantes ou autre qu'il n'a pas envie d'entendre. Après une chanson, il éteint le poste et se dirige vers le dortoir du bouclé. C'est les mains moites qu'il frappe à la porte. « C'est Gaël. » Le châtain essaie de paraitre le plus sûr de lui possible, mais devant Castiel s'est jamais facile, ce sorcier lui fait toujours perdre ses moyens, s'en est presque affligeant. « Je peux te parler s'il te plaît. » Derrière la porte, il entend le jeune homme marcher, il espère juste que c'est pour lui ouvrir. Le pire, c'est que là, tout de suite, il ne sait même pas encore ce qu'il va lui dire. Gaël ne peut pourtant plus faire demi-tour, cela paraitrait louche aux yeux du chanteur, et il se ferait incendier par Eliott. De toute façon, l'ancien poufsouffle ne prendra pas le risque de voir la vidéo être transmise au bouclé, il ne lui reste plus qu'à trouver quoi dire maintenant.

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Milan Kundera a écrit " Dans le jeu on n'est pas libre, pour le joueur le jeu est un piège. " Je ne veux pas tomber dans le piège. Et si c'était la défaite la gagnante dans l'histoire y as tu seulement pensé ? J'accepte de jouer avec toi. Maintenant reste à savoir si tu veux gagner ou perdre. Δ Degradation.

Tout en demandant, tu t’avances vers la porte. Tu mets la main sur la poignée et t’apprêtes à la tourner, lorsque tu entends la réponse. Ta réaction est immédiate. La poignée est soudainement brulante, et tu la lâche comme si elle allait t’empoisonner. Alors c’est lui le connard qui met ta musique à fond dans la salle commune ? Mais qu’est-ce qui lui prend ? Et puis pourquoi il te colle autant ? Il est lourd. Tu te retournes et t’éloignes de la porte. Tu n’as pas envie de lui parler. Et même si tu en avais envie, tu as promis à Bash de ne plus jamais lui adresser la parole, alors comme ça… Tu continues de t’éloigner de la porte et te mets au fond de ton dortoir. Puis tu t’arrêtes, et tu penses. C’est quoi cette réaction à deux balles ? T’aurais aussi pu lui ouvrir et lui dire d’aller se faire mettre, mais à la place tu vas le plus loin possible de la porte. De peur de lui ouvrir et de le laisser entrer si jamais tu peux physiquement atteindre la porte ? Nan, c’est stupide. Alors t’attends. T’espères qu’il va partir. Pendant ce temps, tu vaques à tes occupations.

Tu retournes dans la salle de bain, espérant oublier que Gaël se trouve derrière la porte de ton dortoir. Tu te regardes dans la glace, et, juste à cause de Gaël, remarque non les différences, mais cette fois ci les ressemblances avec ton jumeau. C’est-à-dire ? Tout. Tu baisses les yeux, c’est insupportable. Et alors que tu les relèves, tu t’attends presque à te transformer en Eliott, et ça, ça te serait insupportable. Tu n’as jamais compris pourquoi il t’avait demandé de l’argent, ou plutôt comment il avait osé le faire. Tu n’as jamais compris non plus pourquoi Gaël avait pris sa défense. C’est quelque chose que vraiment, t’as jamais réussi à piger. Tu retournes dans ta chambre, espérant que Gaël est parti et t’affales sur ton lit. Tu cherches sous ton matelas et récupère le petit carnet que tu gardes toujours à cet endroit précis. Tu le gardais dans la housse de ton oreiller, puis Bash l’a trouvé et ç’a pas été joli. Tu lui as trouvé une autre cachette. Tu l’ouvres à la dernière page noircie et te mets sur le dos. Tu commences à fredonner un air rapidement mais t’arrêtes. T’aimes pas. Tu t’humidifie les lèvres et recommence, un autre air. T’aimes bien celui-là. Tu te lèves, n’arrêtant pas une seule seconde de fredonner l’air et va fouiller dans les affaires de Luka. Très rapidement, tu trouves ce que t’étais allé chercher, et mets le magnétophone en route. Pratique ce truc moldu mine de rien. Tu chantonnes l’air plus fort sur des lalala en t’enregistrant tout en retournant à ton lit. Tu prends le cahier, et te racles la gorge. Le magnétophone toujours allumé, tu commences à parler. « Song for the impossible. »

Puis, tu lis les paroles de la première strophe une fois dans ta tête avant de te racler de nouveau la gorge et de chanter.

« He’s an enigma I can’t understand.
He’s the boy with whom I don’t want to pretend.
He’s the guy hiding behind lies,
I’m the guy hiding away from his eyes.

He’s this boy I met long ago,
he’s this boy I don’t want to let go.
I’m just a guy, he could be mine
if I just took courage to define.

Our… »

Et tu t’arrêtes lorsque tu entends un bruit venant de derrière la porte. T’espères juste que Gaël n’a pas entendu ça. Pourquoi il est pas parti ? Hein ? Pourquoi il a du rester et entendre justement cette chanson ? Non pas qu’elle soit pour lui. Non, tu ne l’as pas écrite pour lui. Mais pour qui alors ?

Tu as beau réflechir, aucun nom ne te vient en tête alors tu la secoues et tu te lèves de ton lit. Tu t’approches de la porte et parles dans l’optique qu’il t’entende. « Ecoute Gaël, je sais pas ce que tu veux, mais je veux pas te voir. Maintenant va-t’en. Oh, et si tu pouvais oublier ce que tu viens d’entendre, t’es pas censé connaître les chansons avant le reste de mes fans. » Tu sais pas ce qui te prends à lui parler comme ça. Tu te trouves ridicule. Vraiment très ridicule.

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ft. Gastiel

« Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... - Jeux d’enfants »

Le châtain est en panique en sentant Castiel tout près derrière la porte, la main sur la poignée. Il ne sait toujours pas ce qu'il va bien pouvoir lui dire, c'est horrible, aucune idée ne lui vient, pourtant il va bien devoir justifier sa présence, lui donner une véritable excuse d'être là et d'être venu. Douche froide à l'annonce de son prénom, il entend le bouclé faire demi-tour. Déception, mais soulagement également, au moins il n'a plus d'excuse à trouver, enfin pour le moment. Gaël hésite longuement sur ce qu'il y a de mieux à faire là tout de suite. Partir ? Rester ? Il fait les cent pas, avançant vers les escaliers pour redescendre, mais revient sur ses pas, imaginant déjà les réflexions désagréables et autres menaces d'Eliott. Non clairement, il ne peut pas le rejoindre sans avoir parlé à Castiel, même si rien ne prouvera au jumeau que Gaël a ou pas accompli sa tâche. Mais lui le sait et ça suffirait pour le trahir. Il revient donc vers la porte et s'y adosse, assis par terre. Le temps passe, il n'entend rien provenir de l'intérieur du dortoir. Tant pis, il attendra le temps qu'il faudra. Il utilise un accio pour faire venir à lui un de ses livres de cours, histoire de s'occuper en attendant. En attendant quoi exactement, il ne sait pas trop, mais il attend.

Le nez dans son livre, il redresse légèrement la tête. Non, il n'a pas rêvé, Castiel semble à nouveau bouger à l'intérieur, sans pour autant sembler décidé de venir ouvrir au châtain. En même temps, il doit sûrement imaginer que le jeune homme a fini par partir. Gaël se redresse, son livre dans la main, son index droit bloqué à l'intérieur afin de garder la page où il en était. Il se dit qu'il devrait peut-être notifier sa présence auprès du bouclé, mais au moment où il s'apprête à frapper à la porte, il l'entend murmurer une mélodie. Alors il s'arrête dans son élan et tend l'oreille. OK, il colle carrément son visage à la porte pour mieux entendre. Gaël ferme les yeux et apprécie juste l'instant. Castiel est sans doute en train de bosser sur une nouvelle chanson, et lui, il est là, pour entendre ça, quel privilège il a, même s'il n'est pas censé être là, pas censé écouter, pas censé entendre. Après la mélodie, des mots résonnent dans la pièce, Gaël fronce les sourcils et se tend, perturbé par ce qu'il entend. Oui, il se demande de qui Castiel peut bien parler, ce He, il fait référence à qui. Et comme un con, le plus âgé ne peut s'empêcher d'imaginer, surtout parce qu'il aimerait bien, qu'il puisse être cette personne. « Espèce de groupie. » Il se murmure à peine pour lui-même. « if I just took courage to define. Our… » BOUM. Surpris de la phrase et impatient d'entendre la suite, sa main flanche, ne supportant plus le poids du livre. « Et merde. » Bon ben définitivement, maintenant Castiel sait qu'il est là.

Il approche de la porte. Gaël entend ses pas approcher et son coeur se met à battre plus vite. Gaël panique. Il ne peut pas être moins prêt à faire face au bouclé, pas maintenant. La voix grave de Castiel se fait entendre, la porte, elle, ne s'ouvre toujours pas. Déception ? Soulagement ? Le châtain ne sait pas trop. Les mots sont blessants, même s'il se doute bien que le chanteur n'a pas envie de le voir, sinon il lui aurait déjà ouvert, même s'il se doute qu'il n'avait pas envie qu'il entende ça. Mais pourquoi ? Les phrases lui reviennent en mémoire, elles font écho en Gaël, et comme il ne sait pas se taire, il réplique. « C'est qui ce Il dont tu fais référence ? T'es pas censé être avec une fille toi, avec Luka ? » Le né-moldu laisse un temps mort, réfléchissant un peu, et il ne peut s'empêcher de penser que ces paroles sont loin d'être anodines, qu'elles en disent beaucoup sur la personne qui les a chantés. « He’s this boy I met long ago. Quand Castiel ? Quand est-ce que tu l'as rencontré ? » Gaël se trouve complètement pathétique a imaginé que Castiel puisse parler de lui, vu qu'il semble le détester, vu qu'il l'évite. Mais il se souvient des réponses aux lettres, et ça a cessé subitement après l'incident avec Bash. Gaël sait que ce n'est pas une coïncidence, et si Cas s'empêcher par rapport à Bastien ? Gaël secoue la tête, il doit arrêter de penser ça, ça lui fait plus de mal qu'autre chose. « Cas répond, je ne pars pas de là tant que t'auras pas dit quelque chose. C'est qui ce Il ? »

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JUST GO AWAY

Tu veux pas qu’il ait entendu cette chanson. Parce que c’est une chanson que t’as écrit pour toi, pas pour quelconque d’autre. Tu comptais évidemment pas la mettre sur l’album, c’est pas comme si ton manager t’y aurais autorisé de toute façon. Mais c’est juste que c’est pas ses affaires. Alors ça t’énerve. Lorsque tu lui dis ça, t’as l’impression que c’est ce que tu lui as dit parce que t’avais rien d’autre à dire, parce que tu savais pas quoi lui dire. T’espères que t’as été assez méchant et qu’il va repartir la queue entre les jambes, comme un petit chien triste. T’espère qu’il va pas insister. Et t’espères surtout qu’il va pas revenir sur ce qu’il vient d’entendre. Encore une fois, pas que ce soit sur lui cette chanson, mais t’as pas envie de lui expliquer que tu l’as écrite en pensant à quelqu’un, mais que tu ne sais pas qui. Ta conscience a beau te crier que t’es un menteur, tu l’enfermes dans un coffre très, très, bien sellé. Et t’attends. T’espères qu’il va partir. Evidemment, il en parle. Parce que c’est Gaël, et qu’il fait toujours l’inverse que ce que tu veux qu’il fasse.

« C'est qui ce Il dont tu fais référence ? T'es pas censé être avec une fille toi, avec Luka ? »

Et merde ! Des fois, t’as tendance à oublier que tu sors avec une fille. Que tu sors avec ta meilleure amie. Si seulement c’était vrai, ce serait quand même plus simple. Mais non, il faut que tu sois gay et que t’écrives des chansons sur des mecs que tu sais pas qui s’est. Il faut que tu trouves une réponse qui soit un minimum logique. Tu cherches, tu trouves rien pour le moment. Tu te détestes d’être un piètre menteur, et de pas trouver de suite un mensonge à dire dans ces moments-là. Manifestement, tu as attendu trop longtemps, parce que Gaël reprend.

« He’s this boy I met long ago. Quand Castiel ? Quand est-ce que tu l'as rencontré ? »

Ta mâchoire se sert. Il lui arrive de se la fermer à ce mec ? Tu inspires un grand coup et réfléchit. Tu ne sais pas de qui parle cette chanson. Tu sais juste qu’elle te semble particulièrement juste. Les paroles te correspondent. Lui correspondent. Mais qui est ce lui. Bien sûr que tu le sais. Cette conscience, au fond de ce coffre le sait. Mais maintenant, t’as plus qu’à la laisser sortir. T’as plus qu’à la laisser parler, la laisser te révéler que cette personne est juste derrière cette porte. Et pourtant, tu ne le fais pas. Non, tu ne le fais pas parce que Bastien est ton meilleur ami.

« Cas répond, je ne pars pas de là tant que t'auras pas dit quelque chose. C'est qui ce Il ? »

C’est là que te vient cette idée. Tu pourrais dire que tu l’as écrite pour que Morphée la chante, mais ça marcherait pas, tu dis que tu es un mec dans cette chanson. Tu baisses la tête. Et puis, ça lui ferait pas assez mal. Pour le moment, t’as juste envie qu’il s’en aille. Alors tu t’assois le dos contre la porte, et il a probablement vu la porte bouger un peu d’où il est.

« Tu veux savoir de qui elle parle cette chanson Gaël ? »

Tu hésites encore à le dire, parce que tu sais que ça lui fera vraiment mal. Et puis que c’est faux, parce que tu l’aimes pas. Enfin si, mais pas comme ça.

« J’ai pas arrêté de t’envoyer des lettres parce que tu as embrassé Lourdès. »

A cette pensée, tu te mors l’intérieur de joue pour éviter le monstre vert que tu as enfermé dans le coffre avec ta conscience de sortir de narguer. Tu fermes les yeux avant de lâcher cette bombe sur le pauvre Gaël.

« C’est pour Bash. »

Ça sonne horriblement faux. Mais t’espères que ça lui fera mal. Assez mal pour qu’il te laisse enfin tranquille.

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ft. Gastiel

« Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... - Jeux d’enfants »

Le jeune homme commence à regretter d'être resté, il devrait laisser tomber, redescendre foutre la paix au bouclé, de toute façon Castiel semble vouloir rester murer dans son silence et continuer ce jeu du je t'évite, je ne te parle pas, je te regarde pas, à quoi bon s'acharner ? Ca fait mal à Gaël, parce qu'il se rappel que Castiel finalement semblait un minimum l'apprécier quand il lui répondait dans ses lettres, alors ce rejet total, ouais ça fait mal, à son égo, certes, mais à ses sentiments surtout. Pourquoi il a eu cette stupide idée de s'attacher et de tomber amoureux du jumeau de son meilleur ami, qui est plus que jaloux de ce dernier. Gaël Riccitelli ou l'art de se compliquer la vie. Il recule de quelques pas, prêt à abdiquer, mais voit la porte légèrement bouger, sans pour autant qu'elle ne s'ouvre. L’ombre qui apparait au ras ne laisse aucun doute sur le fait que Castiel vient de s'y adosser. Le châtain est partagé, il en a marre, il a faim aussi et aimerait bien prendre son petit déjeuner, mais le fait que Cas se soit installé là le retient. Effectivement, le bouclé se décide enfin à parler. « Je ne te l'aurais pas demandé si je ne voulais pas le savoir. » Oui, il utilise un peu l'ironie, parce que c'est logique au fond. Bref, plus question de faire demi-tour, maintenant que le bouclé s'est décidé à parler, ce serait bête de partir. Ça fait tellement longtemps qu'il ne lui a pas adressé un mot que ce serait de ne pas en profiter, peu importe ce qu'il aura à lui dire. Du coup, Gaël se rapproche de la porte et s'y adosse également, la tête jetée en arrière, posée contre le bois de la porte.

La phrase qui suit intrigue le sorcier qui redresse la tête, arquant un sourcil. Il ne comprend pas vraiment ce que les lettres viennent faire là, et encore moins pour Castiel en parle à ce moment-là. Pourquoi il lui précise que ce n'est pas à cause de l'incident avec Lourdès qu'il a arrêté ? De toute manière, Gaël reste persuadé que c'est exactement à cause de cela qu'il a cessé de lui répondre, enfin indirectement à cause de cela. « Je... » Il se fait interrompre par le bouclé qui poursuit, précisant que c'est pour Bash. Et voilà, le bouclé vient de lui confirmer ce qu'il pense depuis le départ, c'est à cause de Bastien qu'il a arrêté. Reste plus qu'à espérer que le métisse ne soit pas au courant des lettres, que ce ne soit pas lui qui a clairement demandé à Castiel de ne plus lui répondre. Gaël se coupe dans ses pensées délirantes, il faut vraiment qu'il arrête d'extrapoler comme ça sur les choses. Bon au moins, maintenant il a confirmation que cet évitement c'est par rapport à son ancien meilleur ami. « Je m'en doutais, je le savais que c'était à cause de Bash. Je comprends, tu sais. » Ce qu'il ne comprend pas, c'est que c'était censé être la réponse à la question, et pas en rapport avec la phrase d'avant. Le jeune homme se retourne et se met à genou tout contre la porte, la main posée contre la paroi de la barrière qui les sépare. « Mais tu n'as toujours pas répondu. De qui parle la chanson Cas ? Et pourquoi t'as eu besoin de te justifier pour les lettres, elles ont à faire quoi là-dedans ? C'est quoi le rapport avec ta chanson ? » Une fois Gaël lâché, on ne l'arrête plus, il a tellement questions, il a tellement envie de comprendre, il a tellement envie de savoir ce que Castiel pense de lui, sans Bash ou Eliott pour interférer dans leurs pensées, pour biaiser leur opinion l'un de l'autre.

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T’aimes pas l’ironie. T’as jamais aimé ça. Sauf quand c’est toi qui l’utilise. T’as l’impression d’être pris pour un con sinon. Et tu supportes pas ça. Alors évidemment, lorsque Gaël l’utilise sur toi, ça passe vraiment pas crème.

« Je ne te l'aurais pas demandé si je ne voulais pas le savoir. »

Tu te retiens de lui répondre que c’est un connard et qu’il doit vraiment te laisser tranquille. Mais tu le fais pas. Parce qu’au final, t’es pas sûr que t’aies envie qu’il te laisse tranquille. Finalement, t’as peut-être envie qu’il reste. Ou peut-être pas. Alors tu lui parles. Tu lui parles des lettres, parce que tu veux essayer de lui faire gober l’horrible mensonge que si t’as arrêté de lui envoyer des lettres, c’est parce que t’étais amoureux de Bash. Beurk. Rien que de l’imaginer te dégoûte.

« Je… »

Mais tu l’interromps, parce que tu veux pas l’écouter. Si tu l’écoutes, tu vas pas réussir à lui mentir en étant convainquant. Alors tu lui dis que c’était pour Bash. La chanson. Tu ne précises pas de quoi tu parles, mais tu ne penses pas que ce soit utile. S’il est un minimum intelligent, il comprendra. Non ? Alors t’attends sa réaction. D’un côté, t’espères qu’elle sera qu’il se lève et qu’il parte. D’un autre, t’as presque envie qu’il te dise qu’il te croit pas. Mais tu ne t’attendais certainement pas à ça.

« Je m'en doutais, je le savais que c'était à cause de Bash. Je comprends, tu sais. »

A cause de Bash ? Mais quoi à cause de Bash ? Tu fronces les sourcils. T’arrives pas à comprendre ce qu’il veut dire. De quoi est-ce qu’il parle là au juste ? Tu attends, peut-être qu’il va continuer, non ? T’espères que oui, parce que pour le moment, tu piges que dalle à ce qu’il vient de dire. Et t’aimes pas ne pas comprendre ce que veulent dire les autres. C’est comme l’ironie. Ça te fait rire que les gens ne te comprennent pas, mais tu ne supportes pas, pas comprendre les autres. Tu le sens bouger derrière. T’as envie de le voir. Mais t’effaces cette pensée rapidement de ton esprit. Finalement, il continue.

« Mais tu n'as toujours pas répondu. De qui parle la chanson Cas ? Et pourquoi t'as eu besoin de te justifier pour les lettres, elles ont à faire quoi là-dedans ? C'est quoi le rapport avec ta chanson ? »

Les lettres ? Qu’est-ce qu’elles ont à faire là-dedans ? Oui, tu te poses la question aussi. Et tu fermes les yeux lorsqu’enfin, tu comprends. Il a pensé que le « c’est pour Bash » était pour le « j’ai arrêté de t’écrire des lettres. » Et en soi, c’est la vérité. Sauf que ce n’est pas ce que tu voulais lui faire comprendre. Pas du tout même. Tu baisses la tête, et mors ta lèvre avant de prendre un grande respiration.

« T’as pas compris Gaël. »

Ton air triste te trahi peut-être, tu ne sais pas. Mais t’espères que la phrase qui va venir lui fera assez mal et qu’il oubliera que ce mensonge est bien trop énorme pour être vrai. Et puis, il pourrait croire tout n’est-ce pas ? Il n’est pas censé savoir de qui parle vraiment cette chanson. Et t’espères qu’il ne saura jamais la vérité. Ni lui, ni tes parents, ni tes amis.

« La chanson. Elle est pour Bash. Je l’ai écrite pour lui. Je l’aime. »

Tu colles tes lèvres en une fine ligne, parce que tu hésites entre lui ouvrir la porte et lui sauter dans les bras pour lui dire que c’est faux, et exploser de rire à ce que tu viens de dire. C’est tellement ridicule. Tellement impossible. Tu espères lui avoir fait du mal. Juste pour qu’il s’en aille. Tu veux qu’il parte. Le plus loin possible.

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ft. Gastiel

« Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... - Jeux d’enfants »

Gaël se sent complètement stupide d'insister autant. Plus que stupide, le terme exact serait pathétique. Oui c'est cela, Gaël se trouve pathétique à être là, à supplier Castiel de lui répondre, de lui donner des explications qu'il n'est même pas certain d'avoir réellement envie d'entendre. Enfin si, il en a envie, surtout si ces réponses vont dans son sens, ça, c'est ce qu'il aimerait et c'est pour cela qu'il se trouve pathétique. Être là, assis derrière la porte du dortoir, à essayer de savoir, alors qu'il agit sous les ordres d'Eliott pour ne pas qu'il montre la vidéo qu'il a tourné du châtain en train d'avouer ses sentiments pour le chanteur. Ce qui est potentiellement débile, c'est le fait de devoir le faire tomber amoureux pour le faire souffrir, et donc lui laisser croire que lui-même est amoureux, tout ça pour cacher une vidéo où il dit être amoureux. Ouais c'est débile au fond, simplement lui dire qu'il l'aime serait juste plus simple, mais bizarrement Gaël n'arrive pas à considérer cela comme une option. Il a trop peur de ce que tout le monde puisse en penser. Avec tout ce qu'il s'est passé entre eux, avec Bash, avec Luka, il craint trop que tous se foutent de sa gueule s'il avouait ses réels sentiments à Castiel. De toute façon, pourquoi un mec aussi bien, aussi canon et aussi connu lui prêterait de l'attention ? La preuve, il passe son temps à l'éviter. * Oh, mais Gaël ta gueule, arrête de penser des trucs aussi stupides. * Heureusement pour la santé mental de son esprit, Castiel finit par lui répondre. « Comment ça je n’ai pas compris ? » Il percute seulement à cet instant l'effet que son prénom prononcé par la voix du bouclé a provoqué en lui. Sa peau tout entière a frémi. Mais pas encore autant et pas pour la même raison qu'à l'annonce de ce qui suit.

Le sorcier aurait pu imaginer à peu près tout, excepté la bombe que Castiel vient de lui lâcher. Il frémit de nouveau, oui, mais de tristesse. Il se retrouve incapable d'émettre le moindre son. C'est comme si tout en lui était en train de se déchirer, de se briser en un milliard de petits morceaux. « JE TE CROIS PAS ! » Sa voix se brise, alors qu'il frappe de son poing sur la porte, pour finalement s'effondre contre cette dernière, le front appuyer contre la porte, la main à plat restée là où il vient de frapper. Gaël retient péniblement les sanglots qui menacent de s'échapper. Il se refuse de laisser le bouclé avoir connaissance de la peine qu'il vient de provoquer en lui. « Dis-moi que c'est pas vrai. S'il te plaît, dis-moi que c'est pas vrai. » Il murmure, la voix toujours brisée, à peine sa phrase, pas du tout dans l'optique qu'elle soit entendue de Castiel. À vrai dire, il espère même qu'il n'a rien entendu du tout, ce sera plus facile, moins pénible pour lui si le bouclé n'a pas entendu cela. Le châtain s'humidifie les lèvres, prend une profonde inspiration et se relève. « OK. » Gaël n'ajoute rien, puis s'avance dans le couloir tête haute essayant de ne pas paraitre perturbé par ce qui vient de se passer au cas où il croiserait quelqu'un. Après quelques pas il revient sur ses pas « À propos Cas, elles sont chouettes tes paroles, Bash a de la chance. » Il déglutit, il ne sait même pas trop pourquoi il eut besoin de revenir lui dire ça, parce qu'il ne le pense pas. Enfin si, il pensent sincèrement ce qu'il a dit sur les paroles, mais pas sur le fait que son ancien meilleur ami ait de la chance. Cette fois, il avance dans le couloir, sans revenir en arrière. Il avance, certes, mais il avance lentement. Espérant sûrement un peu au fond de lui que Castiel va sortir de son dortoir le rattraper et lui dire que tout est faux. Encore une fois Gaël se sent con et pathétique. Castiel ne viendra pas, il doit arrêter de s'imaginer ce genre de chose, il n'est pas dans un film.

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JUST GO AWAY

« Comment ça je n’ai pas compris ? »

Oh non, s’il te plait Gaël, ne rend pas ça plus compliqué que ça l’est déjà. Tu baisses la tête avant de sortir le pire mensonge de ta vie. T’auras jamais pensé pouvoir arriver jusque-là. Tu as honte de toi. Tellement honte. Toi, être amoureux de Bash ! Puis quoi encore ? La reine d’Angleterre qui a de nouveau 20 ans ? Tu peux pas croire que Gaël ait gobé ça. Ça te semble plus incroyable qu’autre chose. Et pourtant, vu sa réaction, tu n’as pas d’autre choix que d’assumer qu’il t’a cru.

« JE TE CROIS PAS ! »

Il tape sur la porte et ça te fait avancer. Mine de rien, t’as mal. T’as mal parce que finalement, tu voulais pas le blesser. Ouais enfin c’est des conneries ça, tu voulais le blesser originellement. Mais maintenant qu’il a mal, t’as mal aussi. Finalement, tu sais que t’aurais préféré pas le blesser. Mais comment l’obliger à partir sans le blesser aussi ? Alors tu décides de continuer sur ce chemin-là, le chemin du plus gros mensonge de ta vie. Tu baisses la tête, t’as envie qu’il arrête ça, qu’il arrête de te torturer comme ça. Qu’est-ce que tu lui as fait hein ?

« Dis-moi que c'est pas vrai. S'il te plaît, dis-moi que c'est pas vrai. »

Mais ta gueule ! T’as le visage dans les mains, et t’as juste envie d’ouvrir la porte, de le prendre dans tes bras et de lui dire que non, ce n’est pas vrai. C’est des conneries tout ça. C’est pas pour Bash cette chanson. Mais tu fais rien, tu dis rien, tu bouges pas d’un millimètre. T’attends juste qu’il se casse pour pouvoir respirer de nouveau et aller crier dans ton oreiller que t’es un enfoiré, que tu te détestes. Et finalement, tu l’entends se lever.

« OK. »

Tu lâches un soupir de contentement. Enfin. Tu vas pouvoir reprendre une journée à peu près normale. T’espères juste qu’il va s’en aller, sans se retourner, et que tu vas plus avoir à faire à lui pendant un petit bout de temps. Juste le temps de te calmer, d’essayer de trouver Bash et de lui expliquer que, manifestement, t’es amoureux de lui. Tu devrais prévenir Luka aussi, qu’elle se sente pas hors du délire. Tu lâches même un petit rire en pensant à eux deux et à leur tête présumée lorsque tu leur parleras de cette histoire qui finalement, est vraiment ridicule. Et alors que tu pensais que t’allais être tranquille, que t’allais enfin pouvoir finir de te préparer en paix, tu entends des pas se rapprocher de la porte. Gaël non…

« À propos Cas, elles sont chouettes tes paroles, Bash a de la chance. »

Tu fermes les yeux. Parce que tu sais comment t’es. Tu sais que t’as eu ton moment de débilité, où t’as rigolé comme un débile dans un moment où vraiment, t’avais pas à rire, et maintenant que c’est fini, tu prends les choses à cœur. Et ça, ça te tue. De l’entendre dire ça. Déjà parce que les paroles ne sont absolument pas pour Bash. Mais surtout parce que quelque part, savoir que tes paroles lui plaisent, ça te fait sourire. T’as envie d’ouvrir la porte, pour lui dire que c’est pour lui. Et en même temps tu peux pas. Tu te retournes pour faire face au miroir, t’essayes de te concentrer sur autre chose que Gaël, bien trop près à ton goût, et tu te trouves affreux. Là, de suite, tu te dégoûtes. Tu entends les pas repartir, et tu te mords les lèvres. Oh, tu sais bien que ce que tu vas faire, c’est une connerie, mais tu peux plus t’en empêcher. Tu marches rapidement jusqu’à la porte et tu l’ouvres à la volée. Tu ne fais même pas attention au fait que tu sois pas forcément très habillé ou que tu sois complètement décoiffé, tu te tiens juste là, dans l’entrebâillement de la porte.

« Gaël ? »

Tu sais franchement pas ce que t’es en train de faire là de suite. Alors tu réflechis pas avant de continuer à parler.

« Je suis désolée… »

Ok, ça c’était nul. Tu continues.

« Mais…pourquoi ? Je veux dire… Pourquoi ça te fait tant de mal que je sois…amoureux de Bash ? »

T’as eu du mal à le dire, et à retenir le sourire qui voulait s’échapper sur tes lèvres.

« Je veux dire, c’est pas comme si tu m’aimais. Tu es du côté de mon frère. Ca a toujours été comme ça. Alors pourquoi ça changerait maintenant ? »

Et puis finalement, te rendant compte que t’as pas envie de connaître la réponse, t’enchaînes, avant qu’il ne puisse répondre.

« Je pourrais jamais la chanter à mes fans cette chanson. Mes parents sont homophobes. Je ne pourrais jamais avouer au garçon que j’aime que je l’aime. »

Et t’as pas eu de mal à dire cette phrase. Parce qu’en la disant, tu pensais pas à Bastien.

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Just Go Away

ft. Gastiel

« Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... - Jeux d’enfants »

Le sorcier n'est vraiment pas bien, il ne se rend même pas compte qu'il n'avance pas lentement, mais qu'il a carrément stoppé ses pas. Il est là, debout dans le couloir du troisième étage, immobile, les yeux humides, se retenant comme il peut pour ne pas céder aux larmes. Gaël est parfaitement perdu. Il ne sait plus quoi penser. C'est vrai, Castiel semblait relativement convainquant en lui avouant qu'il est amoureux de Bash, et en même temps, il ne peut s'empêcher de penser que quelque chose ne colle pas dans sa confession, qu'il y a quelque chose qui sonne faux. Est-ce que le chanteur lui aurait menti ? C'est plus que probable, après tout, il le déteste, pourquoi dévoilerait-il la vérité sur ses sentiments à un mec qu'il n'aime pas et qui tient avec son jumeau qu'il hait ? Il est tellement absorbé dans ses pensées néfastes qu'il n'entend pas la porte du dortoir s'ouvrir. Il ne réagit que lorsque la voix du bouclé prononçant son nom qu'il percute que ce dernier est enfin sortit. À moins qu'il n'hallucine, oui c'est ça, il espère tellement que Castiel l'a suivi qu'il en entend sa voix. Puis une phrase d'excuse résonne à ses oreilles, Gaël se retourne, non il ne rêve finalement pas, le bouclé est bien sorti de son dortoir, il se tient fébrile dans l'encadrement de la porte et Gaël lui frissonne de tout son corps à la vision du chanteur, sans aucun moyen de contrôle dessus. Castiel continue et le châtain avance machinalement vers lui, réduisant la distance qu'il avait créée en s'en allant. Il a vraiment du mal à percuter les mots qui sortent de la bouche du chanteur et il ne répond rien. Son esprit essaie de procéder à mettre en place une suite de mots logique pour former une réponse cohérente. Mais que répondre à cette question ? Comment lui expliquer pourquoi ça le fait autant chier d'avoir entendu le bouclé lui dire qu'il aime Bastien, sans se trahir ? C'est juste pas possible, alors il se tait et c'est parfait, car Castiel continue de parler, essayant par contre d'obtenir une réponse avec plus de questions encore. Mais avec cette question, Gaël aurait envie de lui hurler qu'il se trompe, que c'est plus compliqué que cela, qu'il ne tient pas vraiment avec Eliott, qu'à l'époque c'était par loyauté envers son meilleur alors qu'il pensait comme Bash et lui et aujourd'hui, c'est parce que l'autre bouclé le tient avec un chantage, mais ça, bien évidemment, il ne peut pas en parler. « Euh... non, ce n’est pas... » Le châtain essaie tant bien que mal de trouver les mots justes pour lui faire comprendre qu'il n'est pas contre lui, mais rien ne vient et de toute façon, Castiel ne semble pas vraiment avoir envie d'entendre la réponse, puisqu’encore une fois, il enchaine, mais sur autre chose cette fois.

Son coeur se serre à la dernière phrase du bouclé, son coeur se serre et crie silencieusement qu'il comprend, parce que c'est pareil pour lui. Gaël arque un sourcil cependant, remarquant le changement presque imperceptible chez Castiel. Cette dernière confession sonne tellement plus vraie et plus naturelle venant de lui que toutes les précédentes. Il en est quasi certain, ce n'est pas de Bas qu'il parle dans sa chanson, mais clairement, il se doute que s'il lui a menti, c'est qu'il n'arrivera pas à obtenir la vérité. Tant pis, Gaël s'abstient de mettre le chanteur devant le fait accompli et lui répond le plus sincèrement du monde, le regard rempli de compassion posé sur lui. « Et si tu changes les paroles, tu passes le lui en elle, ça te permettrait de la chanter sur scène, de la faire partager, elle est tellement chouette. Et sans risquer aucune brimade. Toi seul sauras que ce n'est pas l'originale, toi seul sauras à qui elle est réellement destinée. » Il fait une pause et se rapproche encore de quelques pas vers Castiel en se mordillant violemment la lèvre inférieure, un peu mal à l'aise de la situation, mais il continue, parce que ça lui fait du bien de pouvoir parler ainsi à celui qu'il aime, même s'il ne peut pas dire ou faire tout ce qu'il aimerait. « Pour ce qui est de dire au garçon que tu aimes, que tu l'aimes, là j'avoue, je n'ai pas vraiment de parade, ce n’est pas aussi facile que changer quelques mots pour d'autres. Mais ici, vous êtes loin du showbiz et de tes parents, il y aurait peut-être moyen de garder cela à l'abri de l'enceinte de l'école. » Gaël encore une fois le pense sincèrement. Il se doute bien qu'une telle relation ne serait pas évidente, devoir rester discret, devoir se cacher, mais s'ils s'aiment vraiment, alors ça en vaut probablement la chandelle, même s'il doit bien l'avouer, ça le ferait bien chier de savoir Castiel en couple avec un autre mec, avec Bash qui plus est. Le châtain grimace, une douleur s'empare de son palpitant rien qu'à l'idée, puis ça lui fait tilt dans sa caboche. « Mais Bash, il en pince pour Lourdès, non ? » Gaël à cette mention se mord l'intérieure de la joue et devient rouge comme une pivoine, se rappelant son erreur et ce qui à causé la perte totale de son amitié avec le métisse ainsi que la fin des réponses de Castiel à ses lettres. « Merde, désolé, je ne voulais pas dire ça. » C'est vrai que ce n’est pas délicat de rappeler à quelqu'un d'amoureux que la personne dont il est amoureux éprouve probablement des sentiments pour quelqu'un d'autre. Gaël voulait paraitre bien pour une fois aux yeux du bouclé, paraitre de son côté, et il l'est vraiment, il était parfaitement sincère dans tous ses propos, mais il a fallu qu'il gâche tout avec cette putain de réflexion. Gaël baisse le regard, gêné et rempli de culpabilité. « Pauvre imbécile. » Il se murmure à lui-même entre ses dents serrées.

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JUST GO AWAY

GAËL & CASTIEL

✻✻✻ Jamais tu ne t’étais senti aussi mal de mentir à quelqu’un. Tu es un menteur professionnel après tout. Tu mens à tout le monde. Sauf à toi-même. Enfin quoique… Ça, c’est encore à confirmer. Mais mentir à Gaël comme ça, sur des faux sentiments sur Bash, c’est non seulement carrément bizarre, mais d’un autre côté, quelque peu jouissif. Le fait de savoir qu’il est resté, qu’il t’écoute, qu’il est pendu à tes lèvres… Ça te fait du bien. Même si t’as comme l’impression qu’Eliott est là-dessous. Mais tu préfères ne pas y penser maintenant et te dire que c’est juste parce qu’il t’aime bien toi. Même si en soit, ça t’étonnerait grandement. Lors de ta dernière phrase, tu sais pas trop ce qu’il te prend. T’avais pourtant bien commencé. Pourquoi t’as été sortir une phrase de ce type, le genre de truc qui fout le doute à tout le monde, même à une putain de mouette. Tu lèves les yeux au ciel dans ton cerveau. T’es vraiment débile ma parole ! Tu t’attends à ce qu’il parte, ou qu’il fasse autre chose de complètement stupide, un truc qu’aurait fait Gaël quoi. Et pourtant, c’est pas du tout ce qui t’attends. Et ça t’étonne. « Et si tu changes les paroles, tu passes le lui en elle, ça te permettrait de la chanter sur scène, de la faire partager, elle est tellement chouette. Et sans risquer aucune brimade. Toi seul sauras que ce n'est pas l'originale, toi seul sauras à qui elle est réellement destinée. » Tu souris sans réellement le vouloir Il est pas si con que ça le Gaël finalement. Tu hoches la tête. Parce que bon, tes relations amoureuses, elles sont importantes, mais là, juste là, tu penses à ta carrière. Et c’est vrai que c’est probablement la meilleure chanson que tu ais écrite depuis celle qui t’a rendu connue. Et il a raison. Ça pourrait marcher. Les gens ne sont pas obligés de savoir de qui parle réellement cette chanson. Personne n’est obligé de savoir. Pas même Gaël. Pas même toi au final.

Tu ne remarques que maintenant la proximité entre Gaël et toi. Et elle est réduite. Bien trop à ton goût. Il se mort la lèvre, et ça le rend sexy. Vraiment, vraiment sexy. T’essayes de chasser cette pense pensée malfaisante de ton cerveau, mais tu vois bien que comme une petite trainée, elle va se nicher quelque part et qu’elle ressortira lorsqu’elle pensera qu’elle le doit et qu’elle est la plus utile. Et tu t’attends à ce que Gaël fasse quelque chose de con. Allez, juste pour te faire plaisir et t’assurer que tu ne t’étais pas totalement planté à son sujet. Mais non ! Encore une fois, il te surprit. « Pour ce qui est de dire au garçon que tu aimes, que tu l'aimes, là j'avoue, je n'ai pas vraiment de parade, ce n’est pas aussi facile que changer quelques mots pour d'autres. Mais ici, vous êtes loin du showbiz et de tes parents, il y aurait peut-être moyen de garder cela à l'abri de l'enceinte de l'école. » Tu lui souris, sincèrement. T’aimerais que ce soit aussi simple. Tu le regardes, observes ses moindres traits, et ses moindres imperfections, rares. Tu souris parce qu’il est réellement magnifique. Il est juste beau, c’est tout. Il a du charme. S’il n’était pas aussi stupide et que ce n’était pas un connard, tu serais probablement tombé amoureux de lui. Mais il est stupide. Et c’est un connard. Alors non.

« Mais Bash, il en pince pour Lourdès, non ? » Tu rigoles. Parce que oui, c’est vrai. Le métis te fait assez chier avec ça. Mais tu te rends compte que t’es censé être amoureux de lui. Et donc, t’es pas censé rire à ça. Plutôt l’inverse non ? Alors ton rire, tu le fais passer pour un rire amer. Ce qu’il est finalement. Si seulement Bash pouvait se sortir les doigts du fion et aller parler à sa belle, ça vous ferait des vacances à Luka et toi. « Merde, désolé, je ne voulais pas dire ça. » Il se sent mal, et tu le vois. C’est un imbécile. Tu regardes le sol, feignant de la peine. Essayant de ne pas lui sauter dans les bras. Et il se traite d’imbécile. Tiens donc ? Vous êtes d’accord, c’est déjà pas mal non ? Tu relèves les yeux vers lui, et encore une fois, t’essayes de le blesser. Pourquoi ? Surement par pur sadisme. Ou parce que t’as envie qu’il te laisse. Ou…T’en sais rien en fait. Mais c’est comme ça. « Bien Gaël… T’as raison après tout. Et puis, t’es bien placé pour le savoir. C’est toi qui l’a embrassé Lourdès après tout non ? A moins que ce soit elle ? Tu l’aimes toi ? » Tu le laisses pas répondre, tu rentres dans ton dortoir, et referme la porte avec haine. Parce que oui, t’es énervé. Pourquoi ? Parce qu’il est pas censé l’aimer elle. Il est censé aimer… Pas elle.
✻✻✻

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Just Go Away

ft. Gastiel

« Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... - Jeux d’enfants »

Il s'en veut, il s'en veut vraiment. Pourquoi a-t-il eu besoin de l'ouvrir et de gâcher ce moment ? Castiel qui finit par ouvrir et sortir de son dortoir, un semblant de conversation civilisée, voir même agréable se profilait. Pouvoir parler de ce qu'on ressent, même sans prononcer de prénom, mas ne serait-ce que pouvoir lui donner son avis à coeur ouvert, sincèrement, sans le fantôme derrière lui, juste parce que lui le veut, juste parce que lui pense, ça n'avait pas de prix. Voir le sourire du bouclé s'esquisser après qu'il lui ait dit son avis pour la chanson, après sa proposition de changer les paroles, ça lui a carrément donné du baume au coeur. Mais non, comme toujours, il a eu besoin d'ouvrir sa grande gueule, et de sortir tout haut une débilité plus grosse que lui. Mais quelle idée de parler de Lourdès, il n'y avait pas pire choix à ce moment-là. Évidemment, il fallait bien s'attendre à ce Castiel y réagisse, et surtout y réagisse mal. Gaël aurait probablement réagi de la même manière à sa place. Voilà donc le châtain de nouveau seul dans le couloir, la porte du dortoir fermée devant lui. Si le bouclé n'avait pas fini sa phrase par cette question « Tu l’aimes toi ? » Le plus âgé aurait probablement tourné les talons et serait finalement descendu rejoindre Eliott dans la grande salle commune. Seulement, il ne peut pas, non, il ne peut pas laisser cette question sans réponse, il ne peut pas laisser Castiel croire qu'il peut avoir des sentiments pour Lourdès, parce que ce n’est pas le cas, il ne ferait jamais ça à Bash, pas même maintenant que ce dernier ne lui parle plus, ça n'a jamais été son intention.

Gaël avance vers la porte, et y pose les mains pour parler au plus proche, et être sûr que le chanteur l'entendra à l'intérieur. « Je ne voulais pas ce qui est arrivé. À la base j'étais allé voir Lourdès pour Bastien, parce qu'il n’osait pas le faire lui-même. Je ne sais même pas comment c'est arrivé. Je suis gay bordel, Bash le sait, tout le monde le sait. Alors non, je ne l'aime pas cette fille. Je ne ferais pas ça à Bastien, jamais. Tout ce que je voulais, c'était l'aider. » Au début, Gaël est très calme dans son explication, puis sans le vouloir sa voix se fait un peu plus puissante, pas agressive, juste que cela montre à quel point ça le touche, que cette histoire l'affecte bien plus qu'il n'y parait. Parce que, oui, avoir perdu l'amitié du métisse, ça lui a vraiment fait mal. Il voulait son bien, il voulait l'aider, il ne se rappelle pas de comment s'est arrivé, surtout que ça ne voulait rien dire. Lui tout le temps, il n'a fait que de parler de Bastien à la jeune femme, alors comment ils en sont arrivés à s'embrasser, cela reste le flou total pour le châtain. « Je ne l'aime pas elle, d'une parce que c'est une fille, et que les filles, ça m'intéresse pas. Et de deux, j'aime quelqu'un d'autre... » Sa voix s'est radoucie, surtout quand il mentionne aimer une autre personne, parce que cette personne est derrière cette porte, mais ça, il ne peut pas le lui dire. Gaël se mord la lèvre, il ne sait pas comment agir, parce que clairement, Castiel s'en fiche de lui, il ne peut pas le voir à cause de la fois où il a voulu être loyal à Eliott, alors qu'il pensait le contraire, et même si avec les lettres, il semblait finalement comprendre que le châtain est pas si con, y'a eu le coup de Lourdès, et maintenant il ne peut clairement plus le voir à cause de cela aussi. À quoi bon dire à quelqu'un qu'on l'aime en sachant qu'on va se faire rejeter ? C'est trop dur, surtout avec la pression que lui met le jumeau. Gaël, n'a pas envie de faire souffrir Castiel, c'est encore pire que de rester là, à le regarder vivre sans pouvoir faire partie de sa vie, à le voir aimer quelqu'un d'autre, à entende une chanson écrite pour quelqu'un d'autre. Ça fait mal, mais toujours moins qu'être obligé d'obéir à Eliott et de faire du mal à Castiel.

Gaël laisse échapper un profond soupir de tristesse avant de se reculer de la porte. Il abdique, il imagine que le bouclé n'ouvrira plus la porte. Mais avant de laisser, il tente de lui demander une dernière chose. « Cas, s'il te plaît, que tu me crois ou pas, tu pourrais dire à Bash ce que je t'ai expliqué pour Lourdès ? Je suis vraiment désolé de ce qui s'est passé. » Les larmes menacent de couler, et à vrai dire, l'ensemble de cette conversation, tous les sentiments qui le submergent, il n'arrive pas à les retenir longtemps. Gaël déglutit, et recule encore un peu. Il n'attend pas, il ne cherche pas à voir si Castiel, à défaut d'ouvrir, va au moins lui répondre un minimum, il abandonne pour cette fois et redescend finalement vers la grande salle.

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